Interview de Grégoire THOMAS, cofondateur de Flying Eye


Aujourd'hui, nous inaugurons une toute nouvelle rubrique sur dDrone : les interviews. Et c'est Grégoire Thomas, confondateur avec son frère Alexandre de Flying Eye (entreprise spécialisée dans la prise de vue aérienne et la construction/vente de drones), qui nous a fait l'honneur de répondre à nos questions pour ce galop d'essai. Merci encore à lui.

1. Depuis quand pratiquez-vous la prise de vue aérienne en drone ?
Nous avons commencé avec un hélicoptère monorotor (1,80 mètres de rotor) en 2008. Nous avons opté pour le drone dès l'été 2009 pour des raisons évidentes de fiabilité et sécurité. 

2. Comment vous-êtes vous formés à la discipline ? Quel est votre background professionnel ?
Alexandre, mon frère et cofondateur de Flying Eye est ingénieur diplômé de Supelec et ENSAM, il était passionné de robotique dès son plus jeune âge. Pour ma part, je suis diplômé de SKEMA (ESC Lille) une école de commerce et j'ai toujours été passionné d'image (photographie et cinéma), nous avons mis en commun nos deux passions en fondant Flying Eye en 2009.

3. Quel est aujourd'hui l'essentiel de l'activité de Flying Eye, votre entreprise (type de clients, de missions...) ?
Nous sommes constructeurs de drones (nos appareils sont certifiés DGAC en série), prestataires de service et formateurs. Nous opérons dans l'audiovisuel et l'industrie. Le drone peut être utilisé soit comme une machine de travail, en intégrant des capteurs spécifiques, soit comme une caméra volante. Parmi les applications les plus courantes on peut citer : captation vidéo pour la télévision et le cinéma, captation avec retransmission live pour l'actualité (BFM TV), suivi de chantier, diagnostic de fermes photovoltaïques par thermographie aérienne, inspection d'infrastructures (ponts, éoliennes...). 

4. Quel type de matériel utilisez-vous ? Développez-vous vos propres drones ?
Nous disposons d'une flotte de drones correspondant aux différents scénarios de travail détaillés dans la loi. Le modèle HexaCopter est par exemple homologué pour le travail en zone habité (S-3), son poids en ordre de vol est inférieur à 4kg comme l'exige la loi, il est utilisé pour les missions urbaines. Le CineCopter est destiné à accueillir des capteurs lourds (caméras de cinema type Red Epic), il est utilisé en scénario S-1 et S-2. Les cinq modèles que nous commercialisons sont assemblés dans notre atelier de A à Z. Nous sommes intégrateurs de système et travaillons avec la plateforme électronique Mikrokopter depuis 2009. Certains composants ont été développés par Flying Eye (le système de parachute pyrotechnique par exemple).

5. Comment percevez-vous l'engouement du grand public pour les drones actuellement ? Est-ce que cela a un impact sur votre métier ?  
Le buzz qu'on peut observer dans les media grand public a un certain impact sur notre activité mais cet impact est moindre qu'au début de notre activité: nos clients connaissent désormais la technologie.

6. Comment vous arrangez-vous avec la loi pour vos prises de vues aériennes ?
La loi est très claire même si le texte de loi est indigeste au premier abord, il a fallu quelques mois pour s'y conformer (notamment au niveau technique) mais depuis Octobre 2012 nous disposons de toutes les certifications de conception au type sur nos drones et des autorisations de travail aérien (DGAC et préfecture). La loi est contraignante au niveau du poids en ordre de vol, c'est la principale contrainte opérationnelle.

7. Quelle évolution prévoyez-vous pour le marché des drones (grand public ou pro) dans les prochaines années ?
Le secteur en lui même est mature techniquement, mais des progrès restent à accomplir au niveau des nacelles afin d'intégrer certains capteurs sophistiqués avec une qualité de rendu optimal. Les applications à découvrir sont encore nombreuses. On a pas fini d'entendre parler des drones civils. Le marché est en croissance, la concurrence est forte mais la demande l'est encore davantage.


Et pour conclure, quelques magnifiques vidéos pour que vous vous fassiez une idée de l'expertide développée par Flying Eyes :




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